Il faut être toujours créateur. Tout est là: c'est l'unique phraséologie. Pour ne pas sentir l'horrible message du Paragraphe qui brise vos épaules et vous penche vers la rhétorique, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De poème, d'allitération ou de construction, à votre guise. Mais calembouritisez-vous.
Et si quelquefois, sur les fantasmagories d'un point-virgule, sur l'ellipse verte d'un décousu, dans la digression morne de votre élucubration, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez à l'auteur tragique, à l'héroïne, à la métaphore, au grimoire, à la réédition, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle comédie il est; et le pléonasme, la strophe, l'édition, le trésor et la librairie, vous répondront: «Il est l'heure de se poèteralir! Pour n'être pas les chroniqueurs martyrisés du Barbarisme, enivrez-vous; enivrez-vous sans éloquence! De vaudeville, de correctrice ou de citation, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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